Infos pratiques

Les lieux

iXcampus - iXblue
Château Saint-Léger - 34 rue de la Croix-de-Fer

Édifice emblématique de la ville, construit par l’architecte Léon Carle pour l’industriel Charles Sieber, entre 1884 et 1886. Sa décoration puise son inspiration dans le néo-gothique très en vogue en cette fin de siècle. Autour s’étend un parc ponctué de fabriques, grottes, pièces d’eau et arbres remarquables. Dans les années 1920, le château fait l’objet d’une transformation mettant à l’honneur des ornements intérieurs et des huisseries de style Louis XV.

En 1946, l’IRSID (Institut de recherche de la sidérurgie) en fait l’acquisition et y installe son centre de recherche. Cette nouvelle vocation provoque au début des années 50, la construction d’un vaste ensemble de bâtiments dont de nombreux éléments seront signés par Jean Prouvé. Le château est réhabilité une première fois entre 1988 et 1991 par l’architecte Dominique Perrault qui le métamorphose en un spectaculaire centre de conférence. Si la décoration et les ornements intérieurs disparaissent, le château conserve son intégrité extérieure et émerge désormais d’une immense verrière circulaire. Cette dalle translucide recouvre et illumine une salle de conférence offrant une vue saisissante du château en contre-plongée. Un grand auditorium de plus de 200 places complète ce sous-sol sans équivalent.

Son exploitation sera pourtant de courte durée. Le site est abandonné en 1994 avec le départ de l’IRSID, Ford s’y implante en 2002 en construisant de nouveaux bâtiments, le château devient une silhouette fantomatique. En 2016, l’entreprise de haute technologie iXblue y implante son siège social et son centre de recherche. En 2018, le château fait l’objet de mesures de préservation et sa restauration est décidée. C’est aujourd’hui un centre de conférence et de séminaire unique en son genre.

Il accueille iXCampus, pôle d’excellence, lieu de rencontre et accélérateur d’innovation. Parallèlement, l’ensemble des années 1950 laissé vacant après le départ de Ford et Mazda France en 2019, est entièrement réhabilité. Il accueille désormais la CY École de design Paris Cergy Université ainsi que des entreprises innovantes, avec pour objectif de favoriser le rapprochement des mondes de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’entreprise.


Théâtre Alexandre-Dumas (TAD)
Jardin des Arts, place André-Malraux

Compositeurs et dramaturges ont toujours investi la ville royale pour créer avec génie : Lully, Molière, Dumas père et fils, Offenbach, Debussy ou encore Léo Delibes. De grands acteurs se sont également produits dans les salles de spectacle de la ville comme l’Illustre théâtre de Molière, Talma et ses compagnons de la Comédie-Française, Jacqueline Jabbour et bien d’autres.

Louis XIV était un amoureux des arts. Danseur émérite, protecteur des artistes et passionné de musique, le roi entretient dès son plus jeune âge un lien étroit avec SaintGermain-en-Laye. Lully y crée et présente des ballets de cour et des tragédies en musique. C’est également ici que la troupe de Jean-Baptiste Poquelin devient la Troupe du Roy le 14 août 1665.

En 1785, les acteurs du Théâtre français (la Comédie-Française) donnent une représentation dans la salle des fêtes du château qui redevient une salle de spectacle pour les troupes théâtrales et une piste pour les bals de société. Sieur Bailly, tapissier, décide alors d’ouvrir une salle de spectacle rue de Pontoise. Lorsqu’elle disparaît en 1837, Sieur Guyot la remplace aussitôt par une nouvelle salle construite sur l’ancien jeu de Paume, aujourd’hui connue sous le nom de Manège royal.

Des affiches de spectacles datant de 1789 ont été retrouvées sous le carrelage lors de la restauration du château en 1863. Alexandre Dumas séjourne à la Villa Médicis dans le parc de Saint-Germain avant de faire construire le château de Monte-Cristo à Port-Marly. Puis il prend la direction du théâtre de Sieur Guyot, place Royale. Le théâtre est repris par la ville en 1864 puis abandonné.

Une nouvelle salle de 900 places, rue Armagis, accueille dès 1912 la troupe d’amateurs Le Trait d’union. Après la Seconde Guerre mondiale, période de veille pour le théâtre, Robert Altaber reprend les activités de l’Amicale en 1960. Au 13 rue des Coches, cette troupe donne sa chance à des dramaturges et écrivains à l’instar de Jacques Fayet, Jorge Semprún, François Boyer et Elie Wiesel. La salle des Coches très prisée disparaît en 1970.

Le théâtre Alexandre-Dumas ouvre ses portes le 28 janvier 1989 au cœur du jardin des Arts.


La CLEF
46 rue de Mareil

Créée en 1984 lors de la transformation de la MJC de Saint-Germain-en-Laye, La CLEF, soutenue en premier lieu par la Ville de Saint-Germain-en-Laye, contribue à la vie culturelle et à l’animation de la commune.

Lieu moteur sur la région en matière de culture, notamment dans le champ des musiques amplifiées, La CLEF est investie dans les réseaux musiques actuelles (la FEDELIMA, le RIF). Elle est aussi soutenue par le Ministère de la Culture (label « Scènes de musiques actuelles »), la Région Île-de-France, le Conseil Départemental ainsi que les sociétés civiles et organismes professionnels.

Plus de 2 500 adhérents fréquentent chaque année l’association et la cinquantaine d’activités proposées. La CLEF organise près de 80 spectacles par saison, principalement des concerts (amateurs ou professionnels) et des spectacles liés aux activités ainsi que des expositions. Sa mission est d’être un lieu d’expérimentation et d’innovation sociale et culturelle, à l’écoute de la population et participant au développement local.


Salle Jacques-Tati
12 rue Danès-de-Montardat

Cette salle à la façade de briques et sise en plein cœur du centre-ville, fut le cinéma « Le Royal ». Son décor intérieur est inspiré des années d’avant-guerre, lui donnant un cachet étonnant avec son bar en bois et en zinc à l’étage. Elle porte le nom de Jacques Tati, en hommage à l’illustre acteur et réalisateur à la pipe qui fut Saint-Germanois de nombreuses années.


    Lycée international
    2 rue du Fer-à-Cheval

    Un des établissements les plus inattendus de France, dont l’histoire est celle du monde. En 1905-1907, l’architecte Henri Duchampt construit le château, en pierre et brique, de style composite, pour le pharmacien Henri-Edmond Canonne. En 1928, le maharadjah de la principauté indienne d’Indore Holkar Tukoji Rao III en devient le propriétaire. Le château et la propriété accueillent en 1939 Jean Zay, ministre de l’Éducation nationale, qui, à l’invitation du maire Jean Seignette, imagine un Oxford français avec un grand projet de lycée de garçons. Entre juin 1940 et août 1944, le château est occupé par l’armée allemande.

    Après la Libération de Saint-Germain-en-Laye, le château est réquisitionné par les Anglo-Saxons. L’amiral Ramsay y organise son état-major, le château prend le nom de H.M.S.
    Liberty du nom du vaisseau amiral le jour du Débarquement. Les Américains remplacent les Britanniques et le général Eisenhower donne une nouvelle destinée au château. L’Organisation du traité de l’Atlantique-Nord (OTAN) s’y installe à travers le « Suprême headquarters allied powers in Europe » (SHAPE) (ou État-major suprême des Forces alliées en Europe). Un village est construit en quelques mois autour du château : le village d’Hennemont. 263 logements et dix bâtiments sont construits avec les crédits du plan Marshall en un temps record !

    C’est à cette période que le général Eisenhower décide de créer une école internationale afin d’unir les militaires de 12 nationalités. Elle ouvre le jeudi 17 janvier 1952. La décision du général de Gaulle de sortir de l’organisation militaire intégrée de l’OTAN le 7 mars 1966 met en danger l’établissement. Le nouveau proviseur Edgar Scherer arrive à sauver le nouveau « Lycée international d’État » (arrêté du 16 avril 1968).

    Dans les années 1970 il devient un lycée d’excellence et d’avant-garde pédagogique. Le nombre des sections nationales progresse : cinq en 1968 (allemande, américaine, belge, bri-
    tannique, néerlandaise), italienne en 1968, suédoise en 1971, portugaise en 1973, espagnole en 1980, danoise et norvégienne en 1984-1985, japonaise en 1993, polonaise en 1998, chinoise en 2010, russe en 2011. Le lycée tend à devenir le navire amiral de toute une région scolaire internationale, avec des sections nationales créées au sein des collèges (Les Hauts-Grillets, Marcel-Roby) comme des écoles de notre ville (Schnapper, Jean-Moulin, Charles-Bouvard).

    Aujourd’hui, ce lycée – dont la réputation dépasse nos frontières – compte plus de 2 200 élèves de 53 nationalités et 14 sections différentes. Faisant office d’école primaire, col-
    lège et lycée, l’établissement accompagne les élèves jusqu’à l’obtention du baccalauréat français et international, le seul en France.